Depuis la nuit des temps, l’homme a cherché à décorer les objets familiers de son environnement. En témoignent les nombreux vestiges découverts sous toutes les latitudes.

Il n’est donc pas étonnant que, dès l’apparition des premières céramiques, - apparition dont on ne connaît pas la date de façon certaine, probablement il y a 8 ou 9000 ans – on y trouve des décors plus ou moins variés, traits, fleurs, animaux,… Les « matériaux » de l’artiste sont alors les argiles colorées ou « engobes ».

La véritable peinture  sur porcelaine, telle que nous l’entendons aujourd’hui, apparaît bien plus tard, environ 1000 ans avant notre ère.

Si la technique a évolué, si la gamme de couleurs s’est considérablement élargie, le principe de création d’une céramique décorée est toujours le même :

Après la mise en forme et le séchage de la pâte céramique, une première cuisson est effectuée (cuisson de « dégourdi »). On dispose alors d’un objet manipulable, mais pas encore très solide.

La deuxième étape consiste à recouvrir l’objet (le plus souvent par trempage) d’une « couverte » qui va l’imperméabiliser et le renforcer. C’est l’émaillage, qui nécessite une cuisson à 1250 ou 1300°C. L’email peut être transparent pour laisser voir les couleurs de la terre cuite, ou coloré. Dans le cas d’un émail blanc, on obtient ce que l’on appelle la porcelaine……blanche !

C’est cet article en porcelaine blanche qui peut être décoré.

Traditionnellement, on applique les couleurs préalablement préparées à l’aide de pinceaux puis on fait une troisième cuisson pour fixer  les couleurs sur l’émail. Ces couleurs sont obtenues à l’aide de différents oxydes métalliques (le monoxyde de cobalt donne une couleur bleu par exemple) dont la poudre est mélangée à un « medium ».

Le décor à la main est évidemment incompatible avec la production en grande série. Il est donc remplacé par des « chromos », sorte de décalcomanies que l’on applique sur les pièces à décorer  et qui permettent la reproduction à l’infini d’un même décor.

La décoration à la main ne se fait plus que de façon confidentielle, le prix de revient en étant très élevé.

La porcelaine, la faïence, le carrelage décorés main n’auraient donc pu rester qu’à la portée de quelques privilégiés. Heureusement, on trouve sur le marché des peintures accessibles à tous permettant de pratiquer chez soi l’art de la décoration sur porcelaine.

Il en existe de plusieurs sortes :

Les peintures à froid qui n’offrent qu’un intérêt limité, puisque les peintures restent par dessus l’émail et sont donc peu résistantes aux agressions extérieures.

Les peintures à cuire dans un four de cuisine ne valent guère mieux, la température atteinte n’étant pas suffisamment  élevée pour les incorporer à la couverte.

Les peintures vitrifiables, à cuire aux alentours de 800-850°C qui représentent ce qui se fait de mieux puisque les couleurs sont alors fixées DANS l’émail et offrent donc les meilleures performances au niveau de la solidité et du rendu des couleurs. C’est à cette catégorie qu’appartiennent les couleurs LP.CERAM de la Série Rouge.